Le lycée dans les pas d’un humaniste

Le lycée Guillaume Budé est un établissement public d’enseignement. Il accueille plus de 1600 élèves dans 17 sections de pré-bac général, technique et professionnel et 150 étudiants dans 3 sections de brevet de technicien supérieur.

L’ouverture pluridisciplinaire du lycée s’inscrit dans l’esprit du personnage éminent qui lui a donné son nom. Car, si Guillaume Budé s’est particulièrement illustré dans la philologie et les lettres sous la protection de François 1er, il n’en fut pas moins un remarquable juriste, économiste, philosophe et homme de sciences qui se remit en apprentissage à de nombreuses reprises au cours de sa vie. Transmettre cette quête de savoir et ce goût de l’enrichissement intellectuel, est l’objectif de notre établissement et de ses équipes depuis plus de soixante années.

Bienvenue au lycée Guillaume Budé

En savoir plus…

Guillaume Budé est connu pour être un travailleur assidu, étudiant seul et sans professeur. Diplômé de droit, il débute comme notaire et secrétaire du roi Charles VIII puis, s’ouvrant à d’autres sujets, il excelle dans la maitrise des langues grecques et latines utilisées pour correspondre avec Erasme, Thomas More ou Étienne Dolet. La chasse le passionne, comme sujet d’écriture ou en pratique, peut-être même sur les terres qui accueilleront le lycée, car il demeure dans le Val de marne, à Saint-Maur des fossés, où il possède un manoir, des vignes et quelques terres cultivées. Dans le voisinage, il se rend régulièrement à l’abbaye pour rencontrer son ami François Rabelais, ou au château, où François 1er assiste souvent à de belles fêtes durant lesquelles Guillaume Budé aime à plaider la diffusion de l’humanisme et l’utilisation de l’imprimerie pour diffuser les textes des grands auteurs grecs et latins. Ainsi, vers 1520, le roi l’appelle à la cour pour lui confier sa librairie puis la création de la bibliothèque de France. D’influence grandissante, il devient l’un des pères fondateurs du collège de France. Devenu juge pour le roi, laïc et bienveillant, défenseur de l’équité face à la sévérité du droit, Guillaume Budé se plait davantage dans la lecture et l’étude que dans le bouillonnement politique de la cour. Il aime à se retirer pour mener sa vie studieuse, se plongeant avec déraison dans la “philologie”, heureux d’apprendre jusqu’à l’épuisement pour faire briller l’humanisme, ce qui fera dire à Erasme dans son éloge « Budé n’est pas seulement le premier des Français dans la république des lettres, il est le seul de ce côté des Alpes qui réunisse aussi complètement les dons du parfait humaniste. »

Avec le temps, l’œuvre de Guillaume Budé est devenue confidentielle. Aujourd’hui son nom est associé à des manuels de textes latins et grecs, à une excellente association d’hellénistes et de latinistes et à plusieurs établissements scolaires de France auxquels le lycée de Limeil-Brévannes est fier d’appartenir. Une reconnaissance loin d’être à la hauteur de son contemporain, Erasme, que nombre d’initiés considèrent pourtant à un égal niveau d’érudition.

Philologie : Étude historique d’une langue par l’analyse critique des textes.

Erasme et Budé ont entretenu une longue correspondance en langues anciennes au cours de laquelle ils se sont montrés successivement admiratifs ou critiques des travaux de l’autre, voire de ses approches existentielles. Mais tous deux considéraient que la susceptibilité était moins importante que la réflexion et l’érudition. Marcher dans les pas de Guillaume Budé, c’est savourer l’apprentissage, savoir donner et recevoir un avis critique sans altérer le lien personnel et espérer se voir attribuer les mots qu’Erasme a prononcé à son endroit :
«je ne suis point réconcilié avec Budé ; je n’ai jamais cessé de l’aimer».