Mars au féminin : une initiative dans les classes et au lycée pour mettre à plat les stéréotypes liés au genre, pour promouvoir l’égalité filles-garçons et pour encourager la mixité des parcours de formation.
Proposée par le groupe d’ouverture culturelle du lycée avec le soutien bienveillant de la DAAC (délégation académique à l’action artistique et culturelle) la première édition de Mars au féminin a été l’occasion d’interroger les représentations, de débattre en classe et en salle de conférence, de décrire les caractéristiques du plafond de verre et d’ouvrir le lycée à des interventions extérieures d’expertes et de témoins. Que chacune et chacun soit ici remercié(e) de sa présence à nos côtés dans cette agora républicaine un temps ouverte au lycée !…
Dès le 6 mars, les 1ère ST2S1 et les 1ère ASSP1, se sont rendus à la cité des sciences pour participer à
des ateliers sur les stéréotypes dans les publicités et en matière d’orientation proposés par
Universciences.
Le 8 mars, journée internationale des droits de la femme, a été marquée par la visite du recteur
Auverlot et la présence de Chantal Astier, vice-présidente de l’association Femmes et Sciences avec
trois temps forts (photo) :
– l’inauguration au CDI de l’exposition « femmes d’exception » par les 1ère ST2S1 qui depuis le
mois d’octobre ont travaillé avec M. Delort-Dedieu en biologie et M. Guay en EMC sur les
parcours de femmes remarquables méconnues comme Netty Maria Stevens, Payne
Gaposchkin, Dorothy Crowfoot ou plus connues comme Angela merkel, Françoise Barré-
Sinoussi ou l’actuelle ministre des sports Laura Flessel.
– une conférence de l’association Femmes et Sciences destinée à promouvoir les parcours
professionnels et scientifiques ambitieux auprès des filles et à lutter contre quelques idées
reçues comme la corrélation entre taille du cerveau et agilité cognitive.
– une table-ronde autour de M. le recteur et de Mme la directrice académique avec les
professeurs du lycée sur la thématique de l’égalité filles-garçons.
Du 9 au 18 mars, fort d’un partenariat de plus de quinze ans avec le Festival International de Films de
Femmes (FIFF), les élèves de la classe cinéma-audiovisuel ont assuré les reportages quotidiens de la
40ème édition du Festival qui étaient ensuite diffusés sous le préau. Les élèves du lycée ont ainsi pu
assister à des extraits du festival, en comprendre les enjeux et réfléchir aux thématiques qu’il
propose.
Le 12 mars, Amandine Berton-Schmidt du Centre Hubertine Auclert a donné une conférence
passionnante aux professeurs volontaires sur le thème de la place de l’égalité hommes-femmes dans
les manuels scolaires. Sa démonstration, claire et chiffrée, a permis de mesurer à quel point les
processus d’invisibilisation et de cantonnement des femmes étaient à l’œuvre dans la quasi-totalité
des champs sociaux : médias, arts, publicité, sphère professionnelle, politique et…école.
Le 15 mars, à l’initiative de Mme Meyniel, professeurs de SMS, les garçons de 2nde professionnels ont
effectué des gestes habituellement dévolues aux filles sur-représentées dans la filière Aide Soins
Services à la Personne devant leurs camarades de 2GT : cuisine, soins du nourrisson, ménage. Par
cette présentation de leurs gestes professionnels, les garçons de la filière ASSP ont participer à la
déconstruction de l’idée selon laquelle il y aurait des « métiers d’hommes » et des « métiers de
femmes ».
Le 16 mars, Catherine Pravin dans le cadre du programme Back to school a témoigné de son parcours
professionnel et de son parcours de vie auprès des élèves. Experte de la commission européenne en évaluation des politiques de développement et ancienne élève du lycée, elle a illustré la synthèse
possible entre une forme de réussite professionnelle avec un parcours international et la réalisation
d’un épanouissement personnel.
Pendant tout le mois dans les classes, des initiatives remarquables ont vu le jour. Parmi elles, le
travail de mise à plat des stéréotypes de genre dans la publicité réalisé par les 2nde 14 en cours de
littérature et société avec Mme Finkl et Mme Djazi et la mise au point d’un questionnaire relatif à
l’égalité filles-garçons destiné à être administré à la rentrée prochaine à tous les élèves et mis au
point par les 1ère ES3 avec Mme Mangold.
Le 24 mars, Manon, 20 ans, ancienne élève du lycée est venue à la rencontre d’une salle de
conférence bondée témoigner de son parcours en classe préparatoire au lycée Louis-le-Grand qui l’a
conduite – suite à sa brillante réussite aux concours des plus grandes écoles d’ingénieurs – , à intégrer l’ENS.
Enfin, en clôture de Mars au féminin, Madame Jacky Buet, fondatrice et présidente du FIFF nous a
fait l’honneur de sa présence. A été projeté à l’initiative de M. Jacquemin, professeur de la classe
cinéma-audiovisuel, le documentaire « je ne suis pas féministe mais …» réalisé par Florence et Sylvie
Tissot qui illustre le parcours de vie de Christine Delphy, sociologue et fondatrice du Mouvement de
Libération des Femmes.
En présence d’Henriette Zemouri, DAAC adjointe et de Mme Taverdet, Proviseure, le débat entre
élèves a été nourri, riche, foisonnant, sensible et contradictoire. Dans une perspective fraternelle et
sororale, chaque élève a pu réfléchir, se positionner face à une problématique complexe et en
définitive appréhender que l’expérience individuelle peut parfois faire écho à des combats
historiques, sociaux et politiques au cœur de notre société contemporaine et démocratique.
Pour cette première édition de Mars au féminin, il a été très satisfaisant de constater qu’une
majorité de Budéens, élèves et personnels, en classe et en dehors, ont questionné les
représentations liées au genre et les inégalités entre filles et garçons, entre hommes et femmes.
Geneviève Justin, proviseure adjointe.