Les élèves de terminale spécialité HGGSP se sont rendus au Mémorial de la Shoah à Paris, puis à Drancy le 14 décembre 2021.
Les élèves ont pu adopter une approche scientifique du génocide des Juifs entre 1941 et 1945 pour mieux saisir ensuite les enjeux de mémoire. Le matin, à Paris, face au mur des Noms, rénové en 2020, ils ont pu mesurer la dimension individuelle, familiale et collective de la politique nazie d’extermination ainsi que les complicités de l’administration française du régime de Vichy.
Ce fut un moment fort dans le travail de préparation des épreuves du baccalauréat, autour du thème Histoire, mémoires, et justice.
L’après-midi, les élèves sont allés à Drancy, sur le site de l’ancien camp où 63 000 Juifs de France ont été internés avant d’être déportés et exterminés en Pologne dans un centre de mise à mort. La guide a présenté le destin d’un interné, Wigdor Fajnzylberg, 36 ans, ancien combattant volontaire, déporté le 10 février 1944 dans le convoi 68. Grâce à la Table des destins, une installation muséographique innovante, il a été possible d’envisager la singularité des itinéraires pour les victimes d’un crime de masse.
Cette journée a fourni des réponses et soulevé, chez les élèves, de nouvelles questions. S’est engagée par la suite une réflexion sereine sur l’action de la Justice face aux crimes de masse depuis 1945, notamment en ex-Yougoslavie et lors du Génocide des Tutsis au Rwanda.
(…) On ne peut pas tout comprendre et tout visualiser sans voir des preuves, des archives ou des documents. Sur le fond, ce qui m’a beaucoup surpris en ce qui concerne la Shoah, c’est le caractère très bureaucratique des événements, bien qu’il soit malvenu de hiérarchiser ce genre d’événements, je trouve personnellement que cela rend la chose encore plus épouvantable. Cela permet de bien comprendre le contexte de l’époque. (…)
Allan, élève de TG1